Le projet d’Unité de Traitement de l’Eau Potable (UTEP) de Petite-Île
La nouvelle UTEP sera construite sur la parcelle accueillant déjà le réservoir « Ville 2 » (2 000 m³) et permettra de traiter jusqu’à 4 000 m³/j, permettant de desservir 80% des abonnés de la commune (environ 10 000 habitants).
La commune a lancé les études de conception pour cette UTEP qui ont été réalisées par SCP Réunion. Avec le transfert de la compétence eau potable au 1er janvier 2020, la poursuite du projet a été assurée par la CIVIS.
Au regard des caractéristiques de l’eau brute et en concertation avec l’Agence Régionale de Santé (ARS), la filière de traitement retenue est un procédé de collage sur filtre bicouche sable et anthracite complété par une désinfection aux ultra violets.
Le projet a été conçu de manière évolutive pour s’adapter sur le moyen et long terme et prévoit ainsi :
- Une extension de la capacité de production à 5 000 m³/j
- Une amélioration du process afin de pallier à la dégradation éventuelle de la qualité de la ressource à l’aide d’un prétraitement
(décanteur + traitement du carbone organique total (COT) par coagulation poussée et injection de charbon actif
(emplacements prévus mais non équipés).
L’eau traitée sera ensuite dirigée vers le réservoir existant Ville 2, situé en contrebas de l’UTEP avant d’être distribuée via le réseau communal sur la partie basse de la commune.
Elle pourra également être refoulée du réservoir Ville 2 vers le réservoir Charrier 2 pour desservir une partie de la population située au-dessus de l’UTEP.
La capacité de stockage de l’UTEP permettra une grande autonomie de plus d’un mois.
Largement automatisée (y compris dans son approvisionnement), l’UTEP sera équipée d’un laboratoire permettant à l’exploitant, la SPL Sources & Eaux, de réaliser des contrôles in situ de qualité des eaux traitées.
Sécurisée par un groupe électrogène (100 kVA), l’UTEP bénéficiera d’un plan de surveillance incluant des dispositifs d’autocontrôle et d’astreinte, garantissant un fonctionnement optimal des installations et la production d’une eau potable conforme aux exigences sanitaires et aux objectifs de qualité définis.
Contexte
A La Réunion, environ 50% de la population est alimentée par des eaux de surface (rivières, cours d’eau…) pouvant présenter des dégradations de qualité à certains moments de l’année. Ce constat a conduit les services de l’Etat a élaboré un plan d’actions en faveur de l’île destiné à rattraper le retard en matière d’infrastructures de potabilisation des eaux superficielles dont l’objectif est une eau de qualité au robinet 100 % du temps.
Le projet d’Unité de Traitement de l’Eau Potable (UTEP) de la commune de Petite-Île s’inscrit dans le cadre de la déclinaison du plan d’actions en faveur de l’amélioration de la qualité de l’eau.
Ce plan d’actions qui s’articule autour de trois axes : réglementaire, financier et communicationnel. La commune de Petite-Île est alimentée à 100 % par de l’eau répartie de la façon suivante :
La source des Hirondelles et le captage Manapany sont utilisés pour alimenter les hauts de la commune. Quant à l’eau du Bras de la Plaine, desservie par la SAPHIR, contribue à l’approvisionnement de 75 à 80 % de la population communale, soit environ 10 800 habitants.
Le plan de financement
Le coût total prévisionnel de l’opération est de | 5 409 961,37 € HT. | |
participation de l'Union Européenne | 2 725 697,25 € HT. | |
participation de la Région Réunion | 419 338,04 € HT. | |
participation Commune de Petite-Île | 293 198,03 € HT. | |
Participation CIVIS | 1 971 728,05 € HT. |
L'inauguration en vidéo
Prises de vues